1859 : Naissance à Castres Professeur de philosophie à Albi, puis à l'université de Toulouse.

1885 : élu député centre gauche du Tarn 1889 : Battu aux élections, il revint à l'enseignement.

1891 : thèses, De la réalité du monde sensible ; Les Origines du socialisme allemand chez Luther, Kant, Fichte, Hegel.

1893 : Député socialiste de Carmaux , il adhére au parti ouvrier français et lutte pour l'unité du mouvement socialiste.

1898 : Prise de position pour la reconnaissance de l'innocence de Dreyfus (Preuves).

1899 : Il défend contre J. Guesde la participation du socialiste A. Millerand au gouvernement Waldeck-Rousseau.

1904 : Il se plie à la décision du congrès socialiste d'Amsterdam, où la tendance guesdiste l'emporte.

1904 : Fondateur du journal "l'Humanité"

1905 : Il devient un des chefs du parti socialiste français (S.F.I.O) et mène, comme parlementaire, les grandes batailles socialistes : lois pour l'enseignement laïque, lois ouvrières.

1914 : Violemment opposé à la politique colonialiste et à la guerre, il fut assassiné par un nationaliste, R. Vilain.

Si Jaurès adopta le matérialisme économique et la théorie de l'antagonisme des classes de Karl Marx, son socialisme fut libéral et démocratique.

Sans écarter totalement la possibilité pour le prolétariat de "recourir à la force insurrectionnelle", il crut en une évolution révolutionnaire d'une démocratie républicaine en une démocratie socialiste par le renforcement de la classe ouvrière. Cependant, il n'était pas partisan de la dictature du prolétariat.

Son internationalisme et son pacifisme (assorti du souhait d'une "armée nouvelle") sont liés à un patriotisme démocratique (Action socialiste, 1899 ; Etudes socialistes, 1901 ; Histoire socialiste de la révolution française, 1789-1900, ouvrage publié sous sa direction de 1901 à 1908, etc.).